L’organisation de funérailles demande de faire de nombreux choix. Choisir entre la crémation ou l’inhumation est l’une des premières décisions à prendre, que ce soit pour soi-même ou pour un proche qui n’aurait pas laissé de consignes. Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour faire un choix éclairé entre la crémation ou l’inhumation.
Qu’est-ce que l’inhumation ?
En France, et dans la majorité des cultures, l’inhumation est le mode de funérailles le plus répandu. Elle consiste à déposer le corps dans un cercueil et à le mettre en terre. Dans la plupart des cas, l’inhumation est réalisée dans le cimetière de la commune où le défunt résidait. Toutefois, il est aussi possible que l’inhumation se déroule dans le cimetière de la commune où le défunt est mort, ou dans le cimetière de la commune où se situe le caveau familial.
Pour obtenir une place dans un cimetière, il sera nécessaire de louer ou d’acheter une concession funéraire. Ce contrat, passé avec la mairie, précise la durée de la location, ainsi que sa destination, à savoir individuelle, collective ou familiale. Dans le cas où la famille n’aurait pas le budget nécessaire, il sera possible d’inhumer le corps du défunt en terrain commun. Cet emplacement est alloué gratuitement par la mairie pour une durée de 5 ans au moins.
La mise en terre doit être réalisée 24h à 6 jours après le décès de l’être cher. Dans le cas où le défunt décède à l’étranger, le délai des 6 jours démarre à l’arrivée du corps sur le territoire français.
Qu’est-ce que la crémation ?
La crémation désigne le procédé très ancien qui consiste à réduire le corps d’un défunt en cendre. De plus en plus répandu en France, la crémation exige également que le corps du défunt soit placé dans un cercueil. Les délais pour réaliser la crémation sont les mêmes que pour l’inhumation. Cette donnée n’est donc pas à prendre en compte pour choisir entre la crémation ou l’inhumation. Une autorisation doit être délivrée par la mairie de la commune où a lieu la mise en bière.
La crémation se déroule dans un crématorium. Une cérémonie religieuse, ou civile, ainsi qu’un temps de recueillement peuvent être organisés autour du cercueil. Une fois le corps réduit en cendres, elles sont récupérées et placées dans une urne cinéraire. L’urne cinéraire peut être conservée par le crématorium pendant une durée maximale de 1 an.
Depuis 2008, la loi interdit de garder chez soi les cendres d’un défunt. Elles doivent être conservées ou dispersées dans un endroit dédié. L’urne pourra être inhumée dans une concession cinéraire, ou dans une concession funéraire familiale. Pour disperser les cendres, plusieurs lieux peuvent être envisagés (jardins du souvenir, en pleine mer, en forêt, etc.).
Quelles questions se poser pour choisir la crémation ou l’inhumation ?
Qu’il s’agisse d’une inhumation ou d’une crémation, le choix revient en priorité au défunt. Le défunt peut indiquer ses souhaits de mode de sépulture (crémation ou inhumation), mais aussi détailler tout son déroulement.
Parmi les questions à se poser pour choisir entre la crémation ou l’inhumation, on retrouve :
- La dimension religieuse ;
- L’envie ou non de disposer d’un lieu de recueillement ;
- L’aspect écologique ;
- Le budget ;
- Les éléments psychologiques ;
- Les convictions idéologiques et culturelles.
Si le défunt n’a pas émis de souhait précis, et si son choix entre crémation ou inhumation n’a pas été fait, il revient aux proches de prendre cette décision. En France, la loi ne précise pas quel proche est le plus qualifié pour choisir entre la crémation ou l’inhumation, et pour décider du déroulement des funérailles dans le détail.
Pourquoi choisir l’inhumation ?
L’aspect religieux peut aider à choisir entre la crémation ou l’inhumation. Dans la religion musulmane et juive, seule l’inhumation est autorisée. Il s’agit du seul mode de sépulture permettant de respecter l’approche sacrée du corps ainsi que son intégrité. L’inhumation est également privilégiée par les autorités religieuses catholiques, chez certains protestants (adventistes et presbytériens) et chez les orthodoxes.
L’inhumation permet aux proches de débuter leur processus de deuil. Une fois le cercueil inhumé au cimetière, la famille et les amis du défunt ont la possibilité de venir se recueillir, d’honorer sa mémoire et de trouver un certain réconfort. Pour beaucoup, choisir l’inhumation est motivé par le besoin de garder le corps et le souvenir du défunt intacts.
Pourquoi choisir la crémation ?
La crémation est de plus en plus plébiscitée. Plus économique, elle est une solution simple de rendre un dernier hommage à un proche. La crémation ne nécessite pas d’acquérir de concession. Aussi, elle n’impose pas à la famille d’entretenir régulièrement une tombe. Plus écologique, la crémation séduit également les personnes souhaitant des funérailles plus respectueuses de l’environnement.
Crémation ou inhumation : quels sont les prix ?
Bien qu’il soit délicat de parler d’argent au moment de la perte d’un être cher, le coût est une donnée à prendre en compte pour choisir entre la crémation ou l’inhumation. L’inhumation d’un défunt coûte généralement plus cher qu’une crémation. Pour une crémation, il faut prévoir un budget moyen allant de 1900 euros à 2300 euros. Dans le cas d’une inhumation, les premiers prix débutent aux alentours des 2300 euros et peuvent aller jusqu’à 4700 euros pour une prestation comprenant la construction d’un caveau.